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Le réchauffement climatique dans les Alpes

Nul ne sait prévoir l’avenir ; néanmoins, des simulations climatiques de plus en plus précises nous donnent une idée assez fine des évolutions futures du climat. C’était le sujet d’une excellente présentation, organisée par la Bibliothèque Municipale de Gieres, avec Sophie Tessier, de Météo France, et l’association Wilderness France.

 

En voici un résumé.

 

Même si le climat a toujours évolué, le climat se réchauffe depuis les années 90, et l’impact de l’activité humaine est désormais irréfutable. En France, le Sud-Est est la région la plus impactée par le réchauffement général et la baisse des précipitations ; en Isère, nous en sommes déjà à +1.4 degrés. Ce réchauffement est surtout sensible en été et au printemps, avec beaucoup de variabilité en hiver. Les précipitations, elles, diminuent surtout en été et en hiver. Le sol s’assèche, l’enneigement diminue, et la fonte des glaciers accélère depuis 2003. Les cultures changent, et la biodiversité aussi.

 

Pour l’évolution future, tout reste à jouer. Suivant notre politique climatique, différents scenarii se profilent.

 

Le scenario médian nous conduit à un réchauffement de 4 à 5 degrés en 2100 sur notre belle région, des nuits tropicales et vagues de chaleur des températures qui continuent à grimper.  En altitude, l’impact est encore plus important – entre 6 et 7 degrés de réchauffement.

 

L’impact sera encore plus important sur l’eau – même si le niveau annuel de précipitations ne changerait pas beaucoup, le cumul augmentera en hiver, avec des épisodes` violents. L’enneigement sera quasi-nul à 1500 m d’altitude, et bien plus bref au-delà de 2100m. L’été en particulier sera bien plus difficile – entre la baisse des précipitations, l’évaporation accrue, et la quasi-disparition des fontes nivales et des glaciers, l’eau deviendra une ressource très rare. Cela créera des conflits d’usage entre l’agriculture, la production d’énergie (hydro-électrique et nucléaire) et les besoins des particuliers.

 

La biodiversité actuelle sera remplacée par des espèces du Centre de l’Espagne.

 

Même s’il existe des scenarii plus pessimistes, une politique climatique ambitieuse peut nous permettre de stabiliser les températures après 2050, et d’éviter les effets dévastateurs mentionnés ci-dessus.

 

La présentation complète de Sophie Tellier (Météo France)  et l’enregistrement de la visioconférence sont disponibles sous le site de la Bibliothèque Municipale de Gières.